La pomme de la discorde (Assassin's Creed)
La pomme est un fruit plutôt sympathique. Mais à cause de la Bible, sa réputation est sulfureuse. Remarquez que la poire n'a pas meilleure presse mais au moins elle n'est pas celle de la discorde. Revenons à nos moutons d'Assassin's Creed, une nouvelle adaptation de jeu vidéo qui ne rehaussera pas le niveau habituel. Ce qui pêche ? Le scénario, évidemment. Grotesque et la narration du film n'arrange rien avec ses scènes répétitives de combats et de poursuites filmés dans la poussière ou le contre jour. Visuellement, le film peine sacrément à créer une atmosphère à moins d'aimer les décors virtuels avec 3D totalement inutile. On se désintéresse de la quête vers ladite pomme d'Eden, qui tient lieu de trame hypothétique, d'autant que tout n'est pas clair voire même opaque dans cette histoire, c'est à dire pour ceux qui ignorent tout du jeu. Est-il besoin d'ajouter que les personnages ont autant d'épaisseur qu'une feuille de papier à cigarettes ? La question est : comment Fassbender et Cotillard, à un degré moindre, arrivent-ils à exister dans ce charivari parfois épileptique ? C'est un mystère mais ils ne s'en sortent pas si mal contrairement aux pauvres Irons et Rampling. En forçant un peu, on notera la courte mais belle intensité de Denis Ménochet et Ariel Labed dans des rôles charismatiques. Quant à Justin Kurzel, en lequel on croyait tenir un futur grand après Les crimes de Snowdown, il semble bien, après un Macbeth fort ennuyeux, qu'il n'y ait plus beaucoup à attendre de lui. Pourtant, quand il était haut comme trois pommes ...
Classement 2016 : 223/256
Le réalisateur :
Justin Kurzel est né le 3 août 1974 à Gawler (Australie). Il a débuté avec Les crimes de Snowdon, suivi de Macbeth.
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