La nuit et la glace (Black Coal)
Une Chine en pleine mutation. Comme l'Amérique des années 30 avec ses laissés pour compte, loin des lumières de Pékin ou de Shanghai. Un terreau idéal pour des cinéastes qui torturent les codes du film noir pour n'en laisser que des fragments épars comme des cadavres démembrés. Black Coal n'a pas la puissance ni la radicalité de A touch of Sin. Il est crépusculaire, traversé de trainées blanches. La nuit et la glace. Le noir (charbon) et le blanc. On y tire même des feux d'artifice en plein jour, suprême dérision. Le film de Diao Yi'nan est un polar énigmatique et taciturne, souvent elliptique, portrait d'une province en déliquescence et de personnages en berne. Une évocation sociale très forte coupante comme un diamant. Noir, bien entendu.
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