La mécanique de la mélancolie (Stan & Ollie)
Pas question d'un biopic pour ce Stan & Ollie mais une simple évocation de leur dernière tournée dans les îles Britanniques, ultimes reliefs d'une gloire déjà s'effaçant. Le parti pris est de parler de ce duo inséparable avec tendresse et de privilégier leur complicité aux différends qu'ils ont pu connaître hors de scène. Le portrait est attachant et tant pis s'il ne correspond qu'en partie à la réalité historique, il a pour mérite de réenclencher la mécanique de la mélancolie à l'égard de ce tandem incomparable et qui était le seul intérêt des films plutôt médiocres dans lesquels ils sont apparus. La même chose peut s'énoncer à propos de Stan & Ollie qui vaut uniquement pour l'interprétation de Steve Coogan et de John C. Reilly, absolument remarquables alors que le scénario du film est tout juste passable et la mise en scène aux abonnés absents. Comment expliquer autrement l'émotion qui nous étreint quand les énergumènes réitèrent une fois de plus la scène des oeufs durs et des noix, pur moment de comique, autant dans la passivité agacée (Hardy) que dans la nonchalance affectée (Laurel). Si Stan & Ollie a un vrai mérite, c'est bien celui de donner furieusement envie de se projeter illico l'intégrale des Laurel et Hardy.
Classement 2019 : 37/59
Le réalisateur :
John S. Baird est né en novembre 1972 à Aberdeen. Il a tourné plusieurs séries télévisées.
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