Cinéphile m'était conté ...

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La haine comme ADN (Séquences mortelles)

Séquences mortelles est loin d'être le meilleur Michael Connelly mais il y a largement de quoi y trouver son plaisir, si l'on ne le compare aux chefs d’œuvre du maître, au premier rang desquels Le poète, qui commence à dater un peu. C'est justement Jack McEvoy, qui figurait dans cet opus inoubliable, qui est le héros de Séquences mortelles, en tant qu'enquêteur, non comme flic mais comme journaliste d'un site Web spécialisé dans la défense des consommateurs (il y a du travail !). Comme toujours, Connelly impressionne par la richesse de son bagage documentaire, sur la presse en ligne et surtout sur le business de l'ADN, non réglementé et sujet à toutes sortes de manipulations, y compris à des fins criminelles. Le "scénario" est habile, pas spécialement trépidant, hormis dans son dénouement, avec un tueur en série particulièrement pervers mais qui s'avère certainement moins intéressant que certains personnages secondaires. Au passage, l'auteur nous présente la sous-culture Incel qui désigne des communautés en ligne misogynes dont le ressentiment dû à la frustration laisse pantois et écœuré. Quant à McEvoy, il n'a manifestement pas le charisme de ce cher Harry Bosch et ne suscite ni sympathie ni antipathie mais bien une sorte de tiédeur indifférente, ce qui est gênant pour un héraut de la vérité. Il est sans doute le point faible d'un livre qui, par ailleurs, possède des qualités suffisantes de construction et de suspense pour séduire, en grande partie, les aficionados de Connelly.

 

 

L'auteur :

 

Michael Connelly est né le 21 juillet 1956 à Philadelphie. Il a publié 37 romans dont Le poète et Créance de sang.

 



31/07/2021
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