La groupie du pianiste (Au rythme de Vera)
Keith Jarrett et son entourage n'ont pas souhaité collaborer de quelque façon que ce soit à la fabrication de Köln 45, ce qui nous prive notamment des images de ce concert mythique. Mais après tout, le propos du réalisateur, Ido Fluk, est d'abord de montrer comment l'événement a pu se dérouler, grâce à la ténacité d'une "groupie de jazz", âgée de seulement 18 ans, au mépris de toutes les embûches rencontrées, que ce soit sur le plan familial, financier ou logistique. Le côté ludique du film n'est pas constant mais rafraîchissant et trace aussi le portrait d'une nouvelle génération allemande, rebelle, et qui ne porte plus la culpabilité de la seconde guerre mondiale. Au rythme de Vera se déroule sur un tempo enlevé et les seuls moments de calme, qui brisent un peu la cadence, sont ceux consacrés au célèbre musicien, à son caractère particulier et à son mal de dos chronique. Il y a certes un peu de frustration sur la fin puisque l'acmé attendu ne vient jamais mais la qualité de l'interprétation, celle de Mala Emde, en premier lieu, compense ce manque mais aussi une mise en scène qu'on espérait plus flamboyante. Au moins, le nom de Vera Brandes, souvent oublié dans la célébration du concert de Cologne, avec son enregistrement qui a battu des records de vente, est-il fort justement mis en lumière, 50 ans plus tard.
Le réalisateur :
Ido Fluk a réalisé 3 films.
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