Cinéphile m'était conté ...

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La fille qui court (Les amours d'Anaïs)

 

Le monde se divise en deux catégories : ceux qui aiment Anaïs Demoustier et ceux qui ne la connaissent pas (un petit plus nombreux, peut-être). Pour les premiers, Les amours d'Anaïs, titre parfait, a de quoi les combler puisqu'on ne cesse de la voir à l'écran, courant, galopant, papillonnant et arrivant sans cesse en retard, espiègle et insouciante. Le film, assez gai dans sa première partie, acquiert de la gravité dans la deuxième, se confrontant à un sujet fort sérieux, n'est-il pas ?, à savoir l'amour avec un A majuscule. L'actrice est parfaite dans un rôle qui lui sied et elle est encore meilleure quand elle a du répondant face à elle, soit une Valérie Bruni-Tedeschi sage et sobre (débarrassée d'une certaine tendance à l'hystérie, elle est excellente) et un Bruno Podalydès égal à lui-même mais un peu sacrifié au duo féminin. Dans ce portrait d'une jeune femme qui se cherche mais penche pour le plaisir et le désir, Les amours d'Anaïs s'éloigne vite du triangle amoureux sans perdre de son charme éthéré mais sans non plus atteindre le niveau ludique et très travaillé d'un Emmanuel Mouret, par exemple. Du marivaudage agréable pour ce premier long-métrage de Charline Bourgeois-Tacquet auquel il manque sans doute un peu de coffre et de densité pour pleinement satisfaire.

 

 

La réalisatrice :

 

Charline Bourgeois-Tacquet est née le 11 janvier 1986 à Royan. Elle a réalisé 2 courts-métrages.

 



21/09/2021
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