La cousine du président (Week-end royal)
Dénier à Week-end royal un petit charme désuet et ne pas saluer la performance onctueuse de Bill Murray en Roosevelt ne serait pas fair play. Mais on attendait bien mieux de ce sujet original : la rencontre, à la veille de la guerre, du président américain et du monarque britannique (oui, celui qui bégayait). C'était oublier qu'avec Roger Michell (Coup de foudre à Notting Hill, Morning Glory) aux commandes, on ne pouvait espérer guère mieux qu'une oeuvre anecdotique. La mise en scène n'est pas seule en cause, le scénario, lui aussi, choisit une autre direction que ce sommet entre chefs d'Etat qui donne pourtant lieu à quelques scènes amusantes, dont celle des "hots dogs", particulièrement croquignolette. Le film est hélas plus disert sur le thème de Roosevelt et ses femmes, vu à travers le regard de l'une de ses cousines, laquelle, la pauvrette, se croyait seule dans le lit d'un président qui collectionnait avec gourmandise aussi bien les timbres que les maîtresses. Avec ce prisme déformant, on a beau avoir une âme de midinette, il y a des limites, ce Week-end royal devient d'une futilité désarmante.
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