Cinéphile m'était conté ...

Cinéphile m'était conté ...

La brume et le sang (Macbeth)

323354.jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx.jpg

 

"Macbeth est la vision la plus pure et la plus profonde du mal chez Shakespeare" a écrit le critique britannique Wilson Knight. Il est vrai qu'en comparaison Othello, Le roi Lear ou Hamlet pourraient presque passer pour des bluettes. Le réalisateur australien Justin Kurzel a eu un sacré courage, et une belle dose d'inconscience pour s'attaquer à un tel monument, passant après Welles, Kurosawa ou Polanski. Respectant le texte original, mais avec des coupes qui restreignent parfois sa cohérence, Kurzel a fait de son héros un soldat en plein traumatisme, ivre de pouvoir et plongé dans une crise de couple abyssale. Le film est très inégal avec autant de scènes sublimées que de longueurs intenables et de moments "kitsch". Sa recherche constante d'esthétisme se fait au détriment de toute psychologie et si les paysages naturels d'Ecosse ont un talent fou, cette alliance de brumes et de cieux rougeoyants, symboliques du sang versé est vraiment trop. Michael Fassbender et Marion Cotillard (une tragédienne née) n'amusent pourtant pas la galerie, dans des compositions hallucinées. Tel quel, Macbeth est plutôt frustrant, non par son manque d'ambition mais par ses partis pris trop marqués. Ceci dit, il mérite sans doute une deuxième vision.

 

409557.jpg-cx_160_213_x-f_jpg-q_x-xxyxx.jpg

 

Classement 2015 : 130/217

 

Le réalisateur :

epguy5bpv5x2b5vg.jpg

 

Justin Kurzel est né le 3 août 1974 à Gawler (Australie). Il est l'auteur d'un premier film très violent : Les crimes de Snowtown.



19/11/2015
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 49 autres membres