L'autre côté de la frontière (Signes qui précéderont la fin du monde)
Le premier roman de Yuri Herrera, Les travaux du royaume, évoquait le monde des narcos. Signes qui précéderont la fin du monde aborde celui de l'immigration clandestine, le passage de l'autre côté de la frontière. L'auteur mexicain use de la même forme, l'allégorie, ou, si l'on préfère, la fable, qui lui permet d'imaginer des péripéties plus ou moins réalistes mais qui, sous l'encre sympathique, révèlent des situations tragiques. Le personnage principal du livre, Makina, doit affronter un certain nombre d'épreuves pour mener à bien sa mission, comme un héros de la mythologie. Le roman est riche de références, notamment à Mitclan, lieu des morts chez les aztèques, mais ce symbolisme très fort a aussi pour conséquence d'alourdir la lecture finissant par cannibaliser l'histoire en tant que telle dont il faut sans cesse interpréter les passages codés. De ce point de vue, Signes qui précéderont la fin du monde impressionne moins que Les travaux du royaume. Sans doute parce que le style et les procédés narratifs de Herrera sont désormais connus et n'ont plus la fraicheur d'une première fois.
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