Cinéphile m'était conté ...

Cinéphile m'était conté ...

Jusqu'au bout des ongles (Hopeless)

 

 

Fut un temps, pas si lointain, où chaque thriller coréen semblait pratiquer une surenchère de violence par rapport à ceux qui l'avait précédé. On a ainsi atteint un certain niveau au-delà duquel il n'était plus possible d'aller. Hopeless, dans ses moments les plus extrêmes, montre quelques velléités d'épater la galerie en ce sens, une manière de montrer sa radicalité jusqu'au bout des ongles, c'est le cas de le dire. Mais le film, outre son récit d'un apprentissage mafieux assez classique pour un novice, a d'autres atouts, humains, dans la manche. Ainsi, cette relation entre demis frère et sœur, qui ne manque pas de sel, ou entre le voyou débutant et son chef, qui ne manque pas de piment, ni surtout d’ambiguïté. Et puis, globalement, les rapports fils-père dysfonctionnent sérieusement et alimentent le destin erratique des premiers. C'est cet aspect "social" que l'on retiendra en priorité du premier long-métrage de Kim Chang-hoon, qui n'est jamais meilleur que quand il cesse de rivaliser dans l'agressivité avec des compatriotes réalisateurs qui eux n'ont plus à faire leurs preuves. Il y a certainement du potentiel chez ce nouveau cinéaste mais il convient d'attendre la suite pour juger s'il peut imposer une véritable personnalité ou s'il n'est qu'un faiseur raisonnablement doué.

 

 

Le réalisateur :

 

Kim Chang-hoon est né en Corée du Sud.

 

 

 

 



20/04/2024
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