Intelligence artificielle (Ex Machina)
Alex Garland n'est pas un inconnu. Romancier brillant, scénariste malin (La plage mais surtout Never let me go), son passage à la mise en scène était inéluctable. Ex Machina est à la fois original et infiniment prévisible dans cet univers de SF qui n'est au fond qu'une adaptation moderne et astucieuse du mythe de Frankenstein en convoquant les interrogations philosophiques liées à l'intelligence artificielle. Ecrivain, Garland n'a pu s'empêcher de truffer son film de dialogues qui, dans un contexte de huis clos, en font un film plus théorique que spectaculaire nonobstant des effets spéciaux parcimonieux. Ce n'est pas un reproche, la cérébralité d'Ex Machina est au contraire stimulante, il est simplement dommage que l'histoire devienne assez vite limpide avec son suspense un peu éventé. On imagine que le réalisateur aurait voulu donner une dimension poétique voire onirique à son récit. De ce côté là, il aurait fallu un talent supplémentaire à Garland qui est avant tout un littéraire. L'interprétation d'Oscar Isaac, largement au-dessus de ses petits camarades, déstabilise le film autant qu'elle le rehausse. C'est finalement un sentiment mitigé qui prédomine. Et si c'était l'audace qui manquait le plus à Ex Machina ?
Classement 2015 : 57/100
A découvrir aussi
- La timidité du culturiste (Teddy Bear)
- Blanc comme neige (Snow Therapy)
- Un garçon sans enfance (Le petit homme)
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 50 autres membres