Il est elle (Something must break)
Sebastian a un corps d'homme. Tout le reste, en lui, est féminin. Il est elle. Reste à trouver sa place dans la cité (Stockholm) et un homme qui lui veuille du bien. De l'amour et du sexe. Surtout de l'amour. Le premier film de la réalisatrice suédoise Ester Martin Bergmark est une tentative pour sortir des sentiers battus, tout en restant somme toute universel : la recherche du bonheur, qui va au-delà de la thématique transgenre. Something must break est globalement déprimant dans le sens où cette quête se heurte à des obstacles infranchissables. Le regard des autres en est un, ce n'est pas le seul. Le film à l'image de son personnage principal se cherche, oscille entre poésie, crudité et constat social sans aménité puisque la consommation semble être le seul moyen de nourrir ce besoin de plénitude, ce que rejette Sebastian, avec violence. Something must break ne cherche pas l'empathie, son caractère brut constitue à la fois son principal atout et sa limite. La composition impressionnante de Saga Becker l'humanise mais ne suffit à réchauffer un ensemble marqué par une noirceur sans échappatoire.
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