Humaines imperfections (Le vieux journal)
Romancier talentueux (La vie rêvée des plantes), Lee Seung-U se révèle dans Le vieux journal comme un nouvelliste tout aussi doué. Il puise dans le quotidien des petites histoires admirablement troussées où l'absurdité de la vie semble toujours prendre le pas sur une quelconque rationalité. L'introspection est le domaine de prédilection de l'auteur, la malchance et/ou la lâcheté de ses personnages se donnant la main pour les rendre sinon pathétiques du moins désarmés et vulnérables. Lee Seung-U aime les imperfections humaines, ses erreurs de trajectoire, ses hésitations et ses fourvoiements. Il en fait de courts récits souvent drôles et ironiques, toujours clairvoyants. Subtiles, intimistes, lucides, délicates et mélancoliques sont ses nouvelles. Il sait rendre originale la banalité de certaines existences, lui donnant des couleurs inattendues. L'une des histoires s'intitule "Tantôt il se passe des choses, tantôt rien." Lee montre que le rien ne l'est jamais vraiment, que le passé peut resurgir à tout instant et changer la route que l'on a cru bon de choisir. Ou faire regretter de ne plus pouvoir en emprunter une autre.
A découvrir aussi
- Un petit en-cas (Le restaurant de l'amour retrouvé)
- Sur les crêtes de l'indécision (De toutes les nuits, les amants)
- Femmes en prison (Madame Zou)
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 51 autres membres