Huit pépites au goût bulgare (A l'est de l'ouest)
Miroslav Penkov est bulgare. Profondément. Certes, il vit en Amérique depuis une dizaine d'années (il a 31 ans), il y enseigne et il écrit en anglais. Mais dans son premier livre, A l'est de l'ouest, aucune de ses huit nouvelles n'échappe au pays natal même si l'exil y trouve aussi une très grande place. Ce recueil ne contient que des pépites, des récits nostalgiques, burlesques, cruels, pittoresques, tendres, tragiques et amers. Ils ne ressemblent pas et ont pourtant un air de famille indéniable. Le plus beau est celui qui a donné son titre au livre : l'amour entre deux cousins séparés par un fleuve frontière : elle est donc serbe, il est bulgare. Inoubliable. Superbe aussi ce dialogue au téléphone entre un étudiant aux Etats-Unis et son grand-père, lequel, en Bulgarie, reste un indécrottable communiste. Des guerres balkaniques au Sofia d'aujourd'hui, de l'occupation ottomane à l'emprise soviétique, Miroslav Penkov évoque l'âme d'une nation martyrisée par l'histoire avec une incroyable acuité et un talent littéraire remarquable. Un auteur à suivre de très, très près.
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