Cinéphile m'était conté ...

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Une fresque russe sans transitions (Les femmes de Lazare)

La quatrième de couverture de Les femmes de Lazare nous promet une grande fresque russe, de la Révolution à l'éclatement de l'URSS. Si l'on entend par là un roman qui brasse allègrement les époques avec une foultitude de personnages en marge des événements, alors oui, on peut adhérer à l'expression. L'intrigue de l'ouvrage de Marina Stepnova se tisse à travers trois femmes de Lazare : Maroussia, l'inaccessible ; Galina, l'épouse ; Lidia, la petite-fille. Pour ce qui le concerne, Lazare Lindt est un drôle de type, un autodidacte génial, scientifique et savant atomiste. Son portrait intime constitue l'un des meilleurs aspects du livre, notamment son amour fou pour Maroussia, laquelle, hélas, n'éprouve pour lui que des sentiments filiaux. Il est fréquent que le roman bondisse de quelques années, parfois même d'une ligne à l'autre. Il est très touffu, souvent étouffant avec une exubérance de détails du quotidien. Le style de Stepnova est également déroutant : brillant et sophistiqué, il peut devenir trivial et familier. La transition entre les différentes périodes de l'histoire russe du XXe siècle n'est pas marquée dans le récit et peut le rendre confus, au moins pour les esprits quelque peu distraits. C'est peut-être une question de moment ou d'attention et ce ne sera pas obligatoirement le même ressenti pour chaque lecteur mais voici un livre qui a tous les ingrédients pour passionner et qui cependant se révèle souvent ennuyeux. Cet avis est personnel et fortement subjectif. Cela va sans dire mais cela va mieux en le disant.

 

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15/10/2014
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