Funny et fané (Damsels in Distress)
Après 13 ans d'absence, Whit Stillman revient avec Damsels in Distress et il n'a pas changé. Toujours cette sophistication acidulée et cette apparente mièvrerie que l'on trouvait dans Metropolitan, Barcelona ou Les derniers jours du disco. Son dernier film détone dans la production actuelle, y compris américaine indépendante, il est inclassable, futile et ampoulé, avec ses multiples références culturelles (Truffaut, Astaire, les Cathares) et sa façon déroutante de traiter à égale hauteur des histoires sentimentales de quatre pimbêches et de la progression inquiétante des suicides en milieu étudiant. C'est un film très bavard, agaçant au possible et infiniment charmant malgré tout. Entre Rohmer et Allen, mais ailleurs, Whit Stillman fait un cinéma léger, intemporel et désuet. Aussi funny que fané, avec une espèce de grâce décalée qui n'appartient qu'à lui.
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