Flic ou voyou (Sans pitié)
Sur l'affiche de Sans pitié, une épithète accrocheuse (racoleuse ?) : "tarantinesque." La mode est au noir coréen, depuis pas mal de temps, mais attention à ne pas nous faire prendre des vessies pour des lanternes, fussent-elles orientales. Malgré un savoir-faire certain, Byun Sung-hyun n'égale pas encore ses congénères Bong, Park ou Na, loin de là. Le plus pénible dans Sans pitié est cette sensation que l'on veut nous impressionner en en faisant trop : de coups, de fusillades, de manipulations, de rires sardoniques. L'intrigue, forcément à tiroirs et avec des flashbacks encastrés dedans, la joue compliquée pour embrouiller le spectateur et lui donner le sentiment que oui, il a finalement compris les motivations des uns et des autres. Et notamment de ce flic infiltré qui pourrait bien être devenu voyou. Ou pas. Ou peut-être que si. Dépouillé de ses artifices, le scénario de Sans pitié n'a rien d'exceptionnel, il a même une ou deux incohérences flagrantes et obtempère avec docilité aux canons du genre. Ok, Byun n'est pas un manchot à la mise en scène et se débrouille pour ne pas faire baisser la tension. C'est tout de même un peu répétitif et fort peu original en définitive.
Classement 2017 : 115/153
Le réalisateur :
Né en Corée, Byun Sung-hyun a réalisé 1 court-métrage et 3 longs.
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