Fille de détresse (Naguima)
Une femme réalisatrice au Kazakhstan, cela ne doit pas être loin d'être une première. Naguima de Janna Issabayeva a pour particularités d'avoir été tourné avec un appareil photo, d'être en partie autobiographique et d'employer des actrices amateurs, les deux principales étant orphelines comme les personnages qu'elles incarnent. Ce film austère, minimaliste, très dur, devrait susciter notre compassion. Mais sa radicalité (la dernière scène est atroce) l'en éloigne malgré des qualités indéniables si tant est qu'un cinéma aussi abrupt puisse s'apprécier. Le destin de Naguima, et de ses soeurs de détresse, est d'une tristesse accablante qu'aucune éclaircie ne vient atténuer. Prix du film le plus noir et pessimiste de l'année, haut la main.
A découvrir aussi
- Situation inextricable (Bethléem)
- Soif de sainteté (Chemin de croix)
- Anarchie illisible (Tiens-toi droite)
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 50 autres membres