Cinéphile m'était conté ...

Antonin Peretjatko a une belle cote auprès des critiques à l'instar d'autres jeunes cinéastes censés bousculer le cinéma français (Triet, Brac). Bon, La fille de l'été n'était pourtant qu'une fantaisie qui manquait singulièrement de peps. On ne peut pas en dire autant du deuxième long du réalisateur, La loi de la jungle, qui multiplie les rebondissements dans les paysages de Guyane. Cela se veut loufoque, barré et néanmoins politique mais, sincèrement, cela reste loin du niveau  du moindre sketch des Monty Python. On s'amuse beaucoup moins devant l'écran que les protagonistes de cette histoire cartoonesque dont le burlesque pourrait être efficace s'il était aidé par une véritable mise en scène. Pour un gag efficace, il faut s'en coltiner des douzaines qui ne feraient pas rire un enfant de 12 ans. Vincent Macaigne joue les Belmondo avec conviction mais c'est surtout Vimala Pons qui, une fois de plus, se taille la part du lion et peut, de temps en temps, nous arracher un sourire. La grâce et la poésie qu'elle dégage sont indéniables mais on ne peut pas avouer que son génie comique soit exploité à son maximum dans La loi de la jungle. On aimerait dire que l'on passe un bon moment devant ce film mais ce serait tout de même mentir.

Classement 2016 : 121/130

Le réalisateur :

Antoni Peretjatkp est né le 25 mars 1974 à Grenoble. Il a tourné 8 courts-métrages et 2 longs dont La fille de l'été.