Fahrenheit 1984 (Le rire du grand blessé)
Changement d'ambiance pour la jeune Cécile Coulon (23 ans) avec son nouveau roman, qui a plus des allures de nouvelle étirée, un essai à moité transformé dans le genre de l'anticipation. Le rire du grand blessé possède une atmosphère qui paraitra bien familière aux lecteurs de 1984 et de Fahrenheit 451 dont le livre est une sorte de mélange et dont on voit assez bien les structures. Dans une tonalité volontairement glaciale, Cécile Coulon insiste sur les rouages d'un régime totalitaire qui a banni la littérature et l'a remplacé par des livres écrits par ses soins, lus lors de spectacles qui ressemblent à des jeux du cirque. Le style de la romancière n'est pas en cause mais son argument a du mal à tenir la route. La métaphore de notre propre société, axée sur le divertissement au détriment de la culture, est (trop) limpide. Et son intrigue, paresseuse, est d'un classicisme absolu avec ses symboles de résistance et de révolte, incarnés par un personnage, l'agent 1075, dont la prise de conscience progressive de son embrigadement est tout sauf une surprise. Prenons Le rire du grand blessé pour un livre de transition et attendons la suite. On l'espère beaucoup plus roborative.
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