Fade couscous (Rock the Casbah)
Rock the Casbah. Encore ? C'était le titre d'un film israélien récent, remarquable d'ailleurs, c'est aussi celui du deuxième long-métrage de Laïla Marrakchi, sympathique mais en grande partie raté. Cette oeuvre chorale a le mérite de s'attacher à décrire la condition féminine au Maroc sans fards ni concessions. On applaudit des deux mains sauf que le scénario n'est pas à la hauteur de ses ambitions. La cinéaste a voulu que son film ait autant de goûts variés qu'un bon couscous en mariant le drame avec la comédie de moeurs. Mais pour y parvenir, le dosage des ingrédients est primordial. Avec une pléiade d'interprètes magnifiques, Hiam Abbass, Lubna Azabal, Nadine Labaki, Morjana Alaoui, et un guest de poids en la personne d'Omar Sharif, la sauce promettait d'être piquante et relevée. Elle est bien fade au final, faute d'une direction d'acteurs digne de ce nom et de portraits archétypaux oh combien excessifs. Avec son rebondissement incongru de dernière minute, Rock the Casbah ressemble ni plus ni moins à une série télévisée estivale, la beauté d'un palais de Tanger remplaçant les maisons bourgeoises du sud de la France.
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