Cinéphile m'était conté ...

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Extravagance tranquille (Une nouvelle amie)

Quel est le premier qualificatif qui vient à l'esprit pour situer le cinéma d'Ozon ? Provocateur ? Sous prétexte qu'il aime bien naviguer dans certaines zone d'inconfort pour le spectateur, en rejetant bon nombre de conformismes, on lui accole volontiers cette épithète alors que ludique et humain lui conviennent bien mieux. Une nouvelle amie ressemble à une fable où la sexualité est nettement moins importante que la recherche de sa propre identité qu'elle soit féminine ou masculine, homo ou hétéro. Qu'importe le flacon ose Ozon, à partir du moment où l'on trouve le bon équilibre. Une nouvelle amie rappelle beaucoup les cinéastes espagnols de Bunuel à Almodovar avec son extravagance tranquille et son art de s'arrêter pile avant de risquer le dérapage. Tolérance est ici le maître mot dans ce chassé croisé entre Duris et Demoustier, tous les deux absolument remarquables. Reste tout de même le sentiment que Ozon aurait aimé pousser un peu plus loin dans l'ambigüité et qu'il freine des quatre fers pour demeurer dans les clous du politiquement correct. Son film reste plutôt sage et moins trouble qu'on pouvait le penser au vu de son sujet. On est loin de la provocation, non ?

 

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06/11/2014
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