Exportation indienne (Umrika)
La B.A de Umrika donne une fausse idée de ce qu'est réellement le film de Prashant Nair. Certes, la vision fantasmée de l'Amérique d'un petit village indien y figure bien mais relativement peu sur le mode comique et (faussement naïf hormis dans ses premières minutes). Le ton devient nettement plus grave au fil des minutes et ce qui faisait sa force, sa fantaisie notamment, se transforme en drame empesé qui tire avec un peu trop de facilité sur la corde sensible. Le récit se fait d'ailleurs laborieux et emprisonne le spectateur dans sa langueur, tout en manifestant le souci de se raccrocher à des ficelles scénaristiques assez voyantes. Prashant Nair a grandi en Europe, Afrique et Asie puis a vécu à New York et Paris, notamment. Il est certain que Umrika est avant tout destiné au public international (primé à Sundance). Ce n'est pas ce qui fait douter de sa sincérité mais il a un côté "produit" d'exportation, conscient ou non, qui est indéniable et un peu embarrassant.
Classement 2015 : 82/150
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