Exil mental (Bruxelles piano-bar)
Page 381 de Bruxelles piano-bar : "Dans cet Uruguay qui était au fond, vu d'Argentine, une sorte de Belgique." Cette citation de Henri Michaux colle parfaitement au livre de Juan Carlos Mondragon lequel fait de son personnage principal, Leopoldo, chroniqueur de théâtre, un exilé mental qui se prend à imaginer qu'il vit à Bruxelles plutôt qu'à Montevideo. Les temps sont durs pour Leopoldo : il ne se remet pas de la mort de son père, son pays est sous la botte des militaires qui répriment à tour de bras et ses amours sont au point mort. Que lui reste t-il ? Le pouvoir de l'imaginaire, la conversation avec son chat et la dégustation de champagne. Juan Carlos Mondragon nous entraîne dans les pensées et les fantasmes de son héros qui conserve malgré tout un semblant de vie social. Livre erratique et cahoteux, Bruxelles piano-bar ne manque pas de style ni de panache mais son intrigue se perd dans de nombreuses digressions, histoires parallèles et réflexions philosophiques. Entre Uruguay et Belgique, le lecteur s'épuise à rendre sa cohérence à un texte qui lui échappe sans cesse.
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