Cinéphile m'était conté ...

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Déclassement moral (Les équilibristes)

Plus prévisible mais pas moins bien écrit que son dernier et excellent film, La bella gente, Les équilibristes est tout de même une oeuvre estimable, de facture honnête, sur un thème qui rappelle immanquablement Louise Wimmer, en version italienne et masculine. Sujet éminemment aigu que celui de la paupérisation de la classe moyenne dans ma civilisation occidentale avec le délitement social qui l'accompagne. Les équilibristes décrit la toile de fond mais traite avant tout de psychologie, ce déclassement moral d'êtres qui souffrent autant de culpabilité que d'atteinte à leur dignité et s'enfoncent en refusant les mains tendues. Réalisé de façon neutre (trop), le film bénéficie d'interprétations hors pair et évite le mélodrame d'un cheveu. Au-delà de la fiction, Les équilibristes restera pour les historiens du futur comme un témoignage sans fard sur la crise économique et sociale qui a frappé les pays européens au début du XXIe siècle.

 




23/03/2013
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