Contre la montre (Time Out)
Le temps c'est de l'argent. Andrew Niccol prend le précepte au pied de la lettre et nous embarque dans un scénario qui, à défaut d'être totalement original, pour qui se souvient de L'âge de cristal, pouvait déboucher sur une histoire singulière, métaphore de notre monde obsédé par la jeunesse et le fric. Au bout d'un quart d'heure de Time Out, on a compris. Le film privilégie l'action à la réflexion et se complait dans une course contre la montre perpétuelle où le spectateur sera le premier essoufflé. D'autant que les poursuites en voitures sont ridicules et certaines scènes d'un grotesque achevé (la mère qui meurt à une seconde près). Comme si ce n'était pas suffisant, Niccol nous inflige une bluette romantique de derrière les fagots qui fait ricaner grassement. C'est vrai qu'ils sont très jolis, Justin Timberlake et Amanda Seyfried, on dirait presque le couple Beckham, cavalant comme des dingues pour échapper à des riches méchants (dans le monde simpliste de Time Out, c'est du domaine de la tautologie). On pourra être un peu plus conciliant avec Cillian Murphy, gardien du temps un poil ambigu. Bref, pendant la projection, on fait comme les personnages du film, on regarde sa montre sans arrêt, en attendant que cette purge s'arrête. Cours toujours, tu ne nous intéresses pas !
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