Cinéphile m'était conté ...

Cinéphile m'était conté ...

Contre l'intolérance des fous (Timbuktu)

C'est un projet documentaire de Abderrhamane Sissako qui est devenu film de fiction. Tomboctou, ville symbole aux mains d'une troupe de djihadistes : le règne de l'absurdité et de la tragédie. Mais aussi de la comédie (douloureuse) et de l'arbitraire. Et malgré tout de la beauté car Sissako la trouve dans des gestes et des paysages immémoriaux. Timbuktu n'a pas été récompensé à Cannes : c'est un scandale. Il n'a pas obtenu la Palme d'Or : ça l'est déjà moins (quoique). Abderrahmane Sissoko a réalisé un grand film contre l'intolérance des fous et qui montre les hommes sous leur pire jour, quand ils deviennent acharnés et despotiques. Mais il y a aussi la résistance, le plus souvent passive et même suicidaire. Sur le plan scénaristique, on pourra reprocher au film de vouloir trop en dire, de tout embrasser et de ne pas rester plus longuement sur l'histoire centrale que l'on aurait aimé voir développée comme une allégorie puissante qui se suffisait à elle-même. Excès de richesse dans ce récit qui emprunte plusieurs voies mais on ne lui déniera certainement pas une force peu commune et des qualités remarquables de mise en scène au service d'une cause essentielle.

 

L'avis de Sentinelle

 

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09/12/2014
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