Chaos kurde (My Sweet Pepper Land)
Là haut, sur la carte de l'Irak, le Kurdistan "libéré" par la chute de Saddam, et néanmoins toujours séparé des voisins Kurdistan turc et iranien. C'est dans cette zone frontière que Hiner Saleem a posé sa caméra dans My Sweet Pepper Land. Comme d'habitude avec le cinéaste, son film est inclassable, le genre dont il se rapprocherait le plus étant le western à la Sergio Leone. La dimension burlesque, assez présente au début, tend à s'effacer au profit de la tragédie quoique la romance et l'action y aient aussi leur place. Un melting pot parfois un peu confus dans ses enjeux, au moins autant que la situation qui règne dans un pays en devenir où traditions ancestrales et "seigneur" local s'opposent la loi tandis que les trafics vont bon train. Un contexte chaotique dans lequel les figures de l'institutrice et du policier tentent tant bien que mal d'imposer un semblant d'ordre. L'actrice iranienne Golshifteh Farahani, une fois de plus, sublime son personnage, qui incarne une certaine idée de la femme libre et rebelle dans une société on ne peut plus machiste.
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