Camembert contre hamburger (Malavita)
De Malavita, délectable et délicieux roman de Tonino Benacquista, Luc Besson a tiré un film pâle et caricatural au possible. C'est bien triste. Que la crédibilité n'étouffe pas le scénario, c'est un moindre mal. Si, au moins, il y avait un soupçon d'humour ! Mais non, tout est lourd et appuyé et le film devient une sorte d'affrontement entre deux modes de vie, américain et français. Camembert contre hamburger ! Et l'on devine quelle est la préférence de Besson qui doit se sentir tel un artiste maudit et non reconnu en son propre pays, le pauvre. Le cinéaste, très paresseux sur le coup, semble se désintéresser complètement de son sujet. Son kif, et on le comprend, est d'avoir pu diriger des stars comme de Niro, Pfeiffer ou Tommy Lee Jones. Lesquels n'ont strictement rien à faire et se contentent de régler les affaires courantes, sans conviction. Besson se réveille quelque peu dans le dernier quart d'heure avec des scènes d'action qu'il affectionne. Trop tard, le spectateur somnole depuis longtemps.
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