Cinéphile m'était conté ...

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C'est la lutte finale (Foxcatcher)

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L'histoire vraie de Foxcatcher est traitée de façon glaçante par Bennett Miller, dont on ne sait quelles libertés il a pris avec la réalité. La bande son révèle ce que ce long-métrage est : un film d'horreur, ou de vampires, si l'on préfère. Un trio en forme la moelle épinière : deux frères, champions de lutte et couronnés aux J.O de 1984, l'un plutôt équilibré, l'autre dépressif. Et le mécène, l'entraîneur et le mentor de ce dernier qui le pousse à l'excellence en exhibant des discours patriotiques pour mieux cacher sa paranoïa, son égotisme et ses complexes de milliardaire issu d'une longue lignée d'entrepreneurs alors que lui est incapable de faire quelque chose de son existence si ce n'est vivre des sensations par procuration. Le portrait psychologique des trois hommes est fouillé mais le récit, s'il abonde en dialogues, parfois teintés d'humour, est aussi fait de longs silences et de regards. Que de non-dits dans les relations entre frères et avec le magnat dément ! S'il a obtenu le prix de la mise en scène à Cannes, Foxcatcher est avant tout remarquable pour son climat délétère et sa direction d'acteurs : Mark Ruffalo et Channing Tatum sont excellents, tout comme Vanessa Redgrave, méconnaissable. Steve Carell rafle la mise : son personnage rappelle celui du "dictateur" de Whiplash, en plus retors, onctueux et terrifiant. Foxcatcher, c'est vraiment la lutte finale et qui fait froid dans le dos quant à certaines personnalités du genre humain.

 

 

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20/01/2015
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