Cinéphile m'était conté ...

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Aventures botaniques (Double identité)

Depuis plus d'une décennie, Didier van Cauwelaert a peu ou prou décliné toute ambition littéraire pour se consacrer à des romans vite écrits, vite lus, vite oubliés. Agréables et anodins. Double identité est un thriller dont le héros est une sorte de James Bond en rupture de ban, désormais gouverné par ses sentiments, et qui, malgré tout, n'a pas renoncé à sauver le monde, tout du moins à l'améliorer. Le thème sous-jacent du livre est la rapacité des multinationales, de cosmétologie, en l'occurrence, qui spolient les peuples premiers de leurs plantes médicinales en les convertissant en crèmes de beauté, après dépôts de brevets industriels. La charge est "facile", un brin naïve, elle ne risque pas d'effrayer le lecteur. Elle permet de pimenter quelque peu un livre qui a tendance à se laisser aller à la mièvrerie, nonobstant les nombreuses péripéties du récit. Inutile de préciser que le style est désinvolte au possible, ce qui serait acceptable avec un soupçon d'humour minutieusement dosé. Mais non, van Cauwelaert semble prendre très au sérieux son livre d'aventures botaniques et le message qu'il est censé véhiculer. Son Prix Goncourt date de 1994, mais depuis, a t-il seulement écrit une seule fiction qui sorte du registre du pur divertissement et ait quelque chose à déclarer ? Manque d'ambition plus que de talent, serait-on tenté d'ajouter.

 




10/04/2012
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