Aux fantasmes fanés de la vieillesse (Sleeping Beauty)
Vénéneux, pervers, étrange, chic, excitant et ... frustrant. Quelque part entre Disney et Bunuel, Sleeping Beauty est un conte de fées froid comme le désir morbide et impuissant de la vieillesse. Glacial comme la mort. Formellement, les cadres de Julia Leigh sont somptueux et Emily Browning, poupée de chair au corps livré aux fantasmes fanés de messieurs âgés, est splendide. Reste l'enjeu du film. Il est obscur. Et sa dramatisation, quasi inexistante. On peut éventuellement y voir une chronique sociale au goût de soufre, mais le film ressemble malgré tout à un exercice de style à l'audace rigide et vaine. Voire un porno auquel on aurait ôté les scènes les plus explicites.
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