Arrête, ça Mexique ! (3)
Arrête, ça Mexique !
Episode 3 : On aura tout bu !
Il y a des jours comme ça. Où, pour relier un point à un autre, faute d'hélicoptère (et puis quoi encore ?), il faut se coltiner une petite dizaine d'heures de bus. Regarder le paysage, lire, bavarder avec ses congénères, somnoler, penser (pour ceux qui en ont la capacité), bref, passer le temps. Avec un départ plus que matinal, prolonger sa nuit est la priorité.
A proximité de Veracruz, petit arrêt à Antigua, pour découvrir la maison de Hernan Cortés. Enfin, ce qu'il en reste, l'endroit est devenu végétal avec quelques ruines. reste le pouvoir de l'imagination.
Veracruz, 1 heure d'arrêt. Bien sûr, le Golfe du Mexique lèche les pieds de la ville, mais la comparaison avec La Havane, évoquée dans les guides, me fait doucement ricaner.
Le trajet en bus se poursuit jusque dans les anfractuosités de la nuit, pour atteindre enfin Catemaco. Une bonne occasion pour parler boissons locales, caramba !
Pas de l'eau du robinet, non potable, car les amibes de nos amis ne sont pas nos amies, mais d'alcool, avec modération, cela va sans dire, et cela va mieux en le buvant.
Et toi, t'es qui là ? Hips, le tequila (je n'y peux rien, c'est un mot masculin, en espagnol) doit contenir au moins 60% d'une espèce d'agave de la variété azul, 100%, pour les meilleurs. Quatre sortes de tequila sont répertoriées : blanco, gold (la plus exportée), reposado (deux mois en fût de chêne), anejo (un an !). A boire pur, ou en cocktail, qu'importe le flacon, pourvu qu'on ait ce que vous savez (avec modération, eh, eh). Pour boire "à la mexicaine" : mettre un peu de sel fin sur le dessus de la main gauche entre le pouce et l'index, puis lécher le sel et boire une bonne rasade du verre que l'on nomme "caballito", enfin mordre dans une tranche de citron.
Passons sur le pulque, c'est pour les petits joueurs, avec un degré d'alcool entre 6° et 8° et attaquons-nous au mezcal, toujours tiré de l'agave, mais pas de la même variété. Le degré de commercialisation minimum est de 38° (35° pour le tequila) et il existe aussi des mezcals reposado et anejo. En général, les producteurs ajoutent une larve au fond de la bouteille (une chenille parasite de l'agave) qui pourra être gobée par le dernier buveur. Inutile de dire que le mezcal est à consommer avec beaucoup de considération modération.
La consommation de vin au Mexique est émergente et sa culture se développe, même si les importations sont largement majoritaires sur le marché. La principale région de production est la région de Basse Californie. A conseiller particulièrement : les rouges de la maison Pedro Domecq, qui appartient désormais à Pedro Pernod Ricard.
Terminons ce petit tour d'horizon avec les bières mexicaines. Elles sont si nombreuses, qu'il est impossible d'en faire le tour. Une déception : la rareté de la pression, heureusement présente dans les sites aztèques et mayas (après une bonne suée, quel bonheur !).
Après quelques essais (avec modération) voici mon top 5 :
1. Negra modelo (délicieusement ambrée). 2. Bohemia. 3. Montejo. 4. Victoria. 5. Dos Equis.
La Sol et la Corona sont très légères, en comparaison.
A suivre ...
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