Cinéphile m'était conté ...

Cinéphile m'était conté ...

Ambiance morbide et champagnisée (Barbe bleue)

Tout le monde adore les marronniers. Ces événements qui ont lieu chaque année, aux mêmes dates : la rentrée des classes, le Beaujolais nouveau, le roman d'Amélie Nothomb, ... Notre enchapeautée belge sévit pour la 21ème fois consécutive et, aussi blasé soit-on, force est de reconnaître que le crû 2012 étonne par sa pétillance et son insolence. Non que l'on doutait du talent d'Amélie mais ses derniers livres semblaient pétris dans la même pâte, avec un démarrage prometteur, un essoufflement progressif et un dénouement bâclé. Barbe bleue commence moins fort mais, pour une fois, le récit prend véritablement corps jusqu'à un final malin comme un singe. Ce conte revu et corrigé est souvent très drôle, toujours spirituel, en tous cas, même s'il n'avance qu'au fur et à mesure de dialogues épicés et racés entre une jouvencelle qui n'a pas froid aux yeux et un aristocrate espagnol sur le retour, susceptible d'avoir déjà trucidé 8 de ses conquêtes. Nothomb a le bon goût de s'Agatha Chritieser en dévoilant peu à le mystère qui entoure ce bizarre érotomane. Au passage, il y a de savoureuses répliques sur la passion chromatique, entre autres, dans une ambiance de plus en plus morbide et champagnisée. Ce Nothomb nouveau se lit aussi vite que les autres mais avec un plaisir que l'on n'espérait pas, ou plus.

 




02/09/2012
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