Alternative sentimentale (Cinq jours)
Un Douglas Kennedy différent avec Cinq jours ? Oui, dans le sens où son intrigue est purement sentimentale et ne joue pas cette fois-ci dans la cour du thriller. Non, car une fois encore le thème qu'il traite est celui des choix d'une vie, l'alternative qui s'impose à ses personnages : ou continuer malgré les frustrations, ou tout larguer et repartir de zéro ou presque, avec le risque de la déception et de la désillusion. Le thème est rebattu certes et Kennedy a parfois bien du mal à s'en extraire. Ses dialogues frisent parfois la niaiserie, enfin peut-être pas tout à fait mais il arrive qu'on ait l'impression d'avoir affaire à une bluette pure et simple. L'écriture est simple mais elle est efficace, cependant. Et puis, l'auteur sait qu'il touche une corde sensible. On s'identifiera peu ou prou à ce couple qui se forme. Pour cinq jours ou pour la vie ? C'est toute la question. Plonger ou non dans le grand amour, quel que soit son âge, c'est balancer entre le coeur et la raison. Et il est où, le vrai courage ? Cinq jours c'est peu mais parfois ils peuvent compter plus que des années d'une existence mécanique. Le degré d'implication du lecteur dans le roman dépend avant tout de sa propre expérience, de la direction qu'il a voulu donner à son chemin, jour après jour.
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