Vacuité au ralenti (Only God forgives)
Couvrir Drive de louanges et vouer Only God forgives aux gémonies ? Bof, les deux films se rejoignent finalement dans une certaine vacuité narrative, une sur-stylisation et un goût pour l'ultra violence injustifiable. Ceci dit, le premier se laisse regarder, si l'on n'est pas trop ... regardant, et le deuxième fascine à sa manière par son auto-destruction au ralenti. Mais bon, ces filtres rouges, ces personnages inutiles (la fiancée de Ryan), cette "gore attitude", cette imperturbabilité (hyper cool ?) de Gosling, à quoi ça sert si ce n'est se la jouer : "je suis un auteur, je suis radical et je déstructure, j'abstracte et j'épure. Si vous n'aimez pas ça, n'en dégoutez pas les autres." Tiens, on est finalement pas si loin du cinéma de Gaspar Noé, les deux réalisateurs s'appréciant d'ailleurs. L'un des projets du duo Refn/Gosling est de tourner un film muet. Ce n'est pas une mauvaise idée, cela évitera un dialogue aussi affligeant que celui-ci : "- Billy a violé et tué une fille de 16 ans. - Il devait avoir ses raisons !"
PS : Kristin Scott-Thomas est quasi cassavetienne dans le film. Elle en fait beaucoup mais comme tout le monde en fait très peu à côté d'elle, cela crée un appel d'air qui ne fait pas de mal.
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