Cinéphile m'était conté ...

Cinéphile m'était conté ...

Vraie nature (Good one)

 

Le synopsis de Good One ne donne qu'une piètre idée de ce qui se joue dans un film réalisé avec une grande délicatesse par la débutante India Sonaldson, qui ne cache pas les quelques aspects autobiographiques du conteste du scénario. Le long métrage est un huis clos à ciel ouvert, durant une randonnée de trois jours, avec une jeune fille de 17 ans, proche d'entrer à l'université, son père et le vieil ami de celui-ci. Au-delà des paysages naturels, superbes, la progression dramatique peut sembler inexistante mais elle existe, malgré tout, à travers les conversations entre les deux hommes, tous les deux divorcés, et l'écoute de la jeune femme, dont la caméra guette les réactions, expressives, malgré les non-dits de cette dernière. Il y a bien un point de bascule à un moment donné, une sorte de twist émotionnel, un point de rupture joliment capté par la réalisatrice, qui est aussi une fracture générationnelle que le film n'a pas besoin d'expliciter, au risque d'être minimisée par certains. Tout cela est fragile, peut paraître anodin mais conditionne tout l'intérêt que l'on peut porter à cette œuvre qui rappellera, par certains côtés, le cinéma de Kelly Reichardt. A ce titre, la chanson du générique de fin, avec l'humour de ses paroles, constitue une conclusion pleine d'esprit. Il faut enfin saluer l'éclosion de Lilly Collias, dans un premier rôle qui en appelle beaucoup d'autres, tellement elle paraît douée pour la subtilité.

 

 

La réalisatrice :

 

India Donaldson est née en 1984. Elle a réalisé 3 courts-métrages.

 



19/11/2024
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