Cinéphile m'était conté ...

Cinéphile m'était conté ...

Une vieille dame digne (À feu doux)

 

Sur un thème régulièrement traité au cinéma, ces dernières années, À feu doux se place d'emblée au côté de son personnage principal, une vieille femme digne, qui croit encore maîtriser la réalité qui l'entoure. Sur son état, l'on comprendra aisément ce qu'il en est, de par les conversations entendues à la volée, dans un nouvel environnement pour elle. Avec pudeur et bienveillance, Sarah Friedland nous fait ressentir ce que la tête de son héroïne enregistre et analyse, sans céder un pouce à une vision pathétique des choses, bien que la tonalité globale soit évidemment d'une grande tristesse. Toute aussi délicate est la manière de montrer les rapports d'un fils avec une mère qui perd peu à peu le contact et insiste parfois dans le déni, sans oublier le travail des soignants. À feu doux a obtenu pas moins de trois prix dans le cadre de la Mostra de Venise 2024 : celui de meilleur premier film et, dans la section Orizzonti, celui de la meilleure actrice pour Kathleen Chalfant, ce qui semble amplement mérité, eu égard à sa prestation, tout en finesse, et enfin, celui de la mise en scène, distinction plus contestable car c'est bien le domaine dans lequel le long métrage reste on ne peut plus classique, voire même paresseux et sans grande créativité, malheureusement.

 

 

La réalisatrice

 

Sarah Friedland est née en 1992 en Californie. Elle a réalisé 3 courts-métrages.

 



15/08/2025
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