Cinéphile m'était conté ...

Cinéphile m'était conté ...

Une sale guerre (The Search)

Pour The Search, Michel Hazanavicius a dit s'être inspiré du scénario des Anges marqués (1948), film magnifique de Fred Zinnemann, l'un des meilleurs de son auteur (bien supérieur au très surfait Tant qu'il y aura des hommes). Le propos est ambitieux, celui d'évoquer une (sale) guerre pendant laquelle l'Union européenne a pudiquement (lâchement) choisi de baisser les yeux, au moyen de plusieurs récits parallèles qui s'entremêlent tout au long du film. L'un deux, celui de l'embrigadement d'un jeune russe, semble le plus hors sujet au départ avant de s'imposer comme le plus honnête, parce que le plus rude et le moins "émotionnel". Les autres histoires que nous raconte The Search, et notamment celui de l'orphelin tchétchène, ont un côté mélodramatique parfois forcé qui en devient gênant. Qui pourrait résister au regard triste d'un enfant perdu ? Le film veut trop en dire et si son intégrité n'est pas en cause, la réalisation n'est que rarement à la hauteur du sujet traité. Ceci posé, saluons le courage du réalisateur qui loin de se reposer sur les lauriers de The Artist a profité de son statut pour s'attaquer à une oeuvre peut-être trop grande pour lui. On ne lui en voudra absolument pas de revenir au genre dans lequel il excelle, à savoir la comédie. Un nouvel OSS 117 ? Oui, chiche !

 

400989.jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx.jpg



29/11/2014
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 50 autres membres