Une enfance mexicaine (Le corps où je suis née)
Le corps où je suis née est-il un roman d'apprentissage ou des mémoires d'enfance autobiographiques ? Un objet hybride, en définitive, sincère, sans conteste, mais dont l'ambigüité de la vocation est gênante. Ecrit comme un soliloque, le livre de Guadalupe Nettel s'adresse de temps à un autre à un interlocuteur, un psy en l'occurrence, qui est censé être à l'écoute de ces confessions. Mais sa présence présumée n'apporte rien au roman et semble être un simple procédé narratif dont l'intérêt est nul. Alors, oui, Le corps où je suis née se lit vite et bien même s'il semble un peu court sur tous les aspects qu'il entend développer : la vie dans une famille mexicaine plutôt aisée où règne un certain libéralisme, le rapport difficile mère/fille une fois le père emprisonné pour des raisons obscures, la relation aux autres quand on est une enfant différente (avec un bandeau sur l'oeil), le passage à une éducation bien plus stricte avec une grand-mère revêche, l'exil en France, du côté d'Aix-en-Provence, dans une banlieue difficile et la découverte du racisme, l'initiation à la littérature, ... Beaucoup de sujets, survolés dans un récit agréable mais pas davantage.
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