Une ampleur intime (Toutes les familles)
Se plaçant sous la figure tutélaire de Tolstoï, d'où le titre de son roman, Toutes les familles, Andrea Bajani raconte comment un secret modifie la destinée d'un homme. Sur les traces d'un grand-père qui est revenu exsangue du front soviétique, le héros du livre va tenter de se construire sa propre identité. Le style est au rendez-vous dans ce roman qui se joue de la chronologie pour mieux appréhender son sujet. Mais Bajani est en grande partie victime de la brillance de son écriture, les enjeux apparaissent comme dilués et la quête de ses personnages a quelque chose d'artificiel. Le luxe de détails, la déconstruction savante de l'intrigue, les non dits trop nombreux contribuent à complexifier une histoire somme toute simple et à lui donner une ampleur qu'elle ne mérite sans doute pas puisque son ressort essentiel est avant tout intime.
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