Cinéphile m'était conté ...

Cinéphile m'était conté ...

Un Rastignac argentin (El estudiante)

Avant de réaliser son premier film, Santiago Mitre a beaucoup écrit, notamment pour Pablo Trapero (Carancho, Leonera). Il aime les dialogues et El estudiante en est saturé, nous plongeant, à travers le parcours d'un Rastignac argentin, dans le monde complexe et parfois difficile à comprendre, pour qui n'a pas les clés, du militantisme à l'université de Buenos Aires. Ce portrait d'un jeune homme qui comprend peu à peu comment décrypter cet univers et y trouver sa place, par les femmes entre autres et avec l'intelligence de montrer sa docilité en fuyant les conflits, est soutenu par une mise en scène nerveuse et agitée qui capte en gros plan les visages des protagonistes d'une guerre pour le pouvoir. Le récit initiatique est une réflexion sur les limites de l'engagement. Volonté d'exister, égoïstement, ou réelle envie d'adhérer à une cause ? La réponse est dans le film, certes trop bavard, mais passionnant dans la prise de conscience que toute action politique passe par un certain nombre de compromis pour ne pas dire de compromissions.

 




23/01/2013
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