Cinéphile m'était conté ...

Cinéphile m'était conté ...

Un purgatoire sans fin (Le matin de Neverworld)

Le matin de Neverworld est paru chez Gallimard Jeunesse mais il n'est pas interdit aux plus âgés d'y jeter un oeil intéressé. L'auteure, Marisha Pessl, avait impressionné avec son roman précédent, Intérieur nuit, puissant mais peut-être un peu trop "fabriqué". C'est un peu le défaut que l'on retrouve dans ce nouveau livre, très travaillé, mais qui ne fonctionne qu'à coups de rebondissements et finit par oublier ses enjeux de départ, à savoir qui va survivre dans un groupe de 5 jeunes gens coincés dans une sorte d'entre deux mondes, un purgatoire sans cesse recommencé, façon Un jour sans fin. L'aspect fantastique, au premier plan tout d'abord, et riche de possibilités narratives, laisse peu à peu la place dans le roman à un thriller, enquête sur une mort suspecte du meilleur ami de ce singulier club des 5. Et donc, les coups de théâtre se succèdent, chaque personnage révélant une personnalité au moins double, y compris la narratrice auquel il n'est pas prudent de se fier totalement. En dépit d'une architecture complexe et bien échafaudée, Le matin de Neverworld ne progresse finalement qu'avec un certain nombre de "trucs" qui font s'interroger sur la crédibilité des portraits psychologiques de chacun des protagonistes. L'atmosphère est au rendez-vous mais l'avancée du récit et sa conclusion laissent plutôt sur sa faim (fin).

 

 

L'auteure :

 

Marisha Pessl est née le 26 octobre 1977 à Détroit. Elle a publié La physique des catastrophes et Intérieur nuit.

 



31/10/2019
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 50 autres membres