Tôle froissée (Jason Bourne)
Sur l'affiche de Jason Bourne, Matt Damon brandit un gros flingue et dissimule en partie Alicia Vikander. On ne prétendra pas qu'il y a tromperie sur la marchandise : le film de Paul Greengrass privilégie l'action et se préoccupe peu du reste. Même si le personnage joué par la douée suédoise est le seul qui n'apparaisse pas taillé à la serpe. Alors, on qualifie le film d'efficace et on n'en parle plus ? Même pas, tellement l'accumulation de violences en tous genres finit par sombrer dans un irréalisme gratuit, une entreprise de destruction massive (notamment dans sa dernière partie) forcément lassante et frustrante pour qui s'intéresse aux états d'âme. On a bien droit à quelques couplets sur la mondialisation, les dangers du virtuel galopant et ceux du patriotisme exacerbé mais ce n'est qu'un emballage que l'on s'empresse de vite retirer pour froisser de la tôle et faire feu sur tout ce qui ce bouge dans une mise en scène trop souvent épileptique. Quel monde de brutes et pas une once d'humour ou d'originalité pour éclaircir l'atmosphère. Mieux vaut prendre de nouveau un train pour Busan, fût-il le dernier !
Classement 2016 : 110/171
Le réalisateur :
Paul Greengrass est né le 13 août 1955 à Cheam (Angleterre). Il a réalisé 9 films depuis 1989 dont Bloody Sunday et Green Zone.
A découvrir aussi
- Adolescents en construction (Beira-Mar)
- Aux basques d'une déboussolée (Sky)
- Fjord probabilité (The Wave)
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 50 autres membres