Cinéphile m'était conté ...

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The Trip to Italy/Le visage d'un ange (Grande-Bretagne)

Micheal Winterbottom a été le grand espoir du cinéma britannique. Que l'on se souvienne de Jude ou de In this World. Avec cette capacité d'aborder des genres très différents qui fait aujourd'hui sa faiblesse. Car il tourne trop, Winterbottom, deux films en 2014, qui resteront inédits en France et qui témoignent d'un éparpillement certain et, comment dire, d'un certain manque de conviction dans la mise en scène. Malgré cela, ce ne sont pas des ratages intégraux. Ils sont juste en-dessous de ce que l'on peut attendre de ce cinéaste atypique.

 

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The Trip to Italy, Michael Winterbottom, 2014, Grande-Bretagne
Rob et Steve remettent ça. Les voici en Italie pour un voyage gastronomique. The Trip était "relativement" amusant bien que beaucoup de choses et notamment les multiples imitations d'acteurs connus passent au-dessus de la tête du spectateur non britannique. Même chose dans cette suite, totalement dépourvue de scénario et largement improvisée par Coogan et Brydon. De la Ligurie à Capri, les paysages sont somptueux et la cuisine italienne met l'eau à la bouche. Mais à part cela ? Pacino, Connery, Hugh Grant, les acteurs s'amusent à prendre les voix de leurs idoles dans des dialogues sans fin. Le tournage a dû être La dolce vita mais pour celui qui regarde c'est plutôt Capri c'est fini. De grâce, pas de The Trip to France, Monsieur Winterbottom !

 

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Note : 4/10

 

 

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Le visage d'un ange (The Face of an Angel), Michael Winterbottom, 2014, Grande-Bretagne

A Sienne, une étudiante américaine est sauvagement assassinée. Par sa colocataire et son petit ami, d'après le premier jugement. Quelques années plus tard, le procès est en appel sous les yeux d'un cinéaste qui a l'intention d'en faire le thème de son prochain film.  Largement inspiré d'une affaire qui a largement défrayé la chronique, Le visage d'un ange se transforme rapidement en une étude psychologique d'un réalisateur qui se demande ce qu'il avait venu faire dans cette galère tellement la résolution de l'affaire ne lui insire que désintérêt. Entre ses visions hallucinatoires, son chagrin d'être séparée de sa fille et de son ex-femme, son penchant pour la cocaïne et sa haine des journalistes charognards, le héros du film perd pied et nous avec. Il y a pourtant une atmosphère, une sorte de mélancolie douloureuse (autobiographique) et une si évidente envie de traiter plusieurs sujets, ou alors aucun, que cette volonté autodestrucrice en devient presque fascinante. Presque. La déception vient aussi Daniel Brühl qui n'arrête pas d'enchaîner les performances médiocres comme si Goodbye, Lenin devait rester son seul grand fait d'armes.

 

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Note : 5,5/10

 

 

 

 



04/09/2015
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