Tendre authenticité (Party Girl)
Non, Party Girl n'est pas un documentaire sur la mère de Samuel Theis, l'un des coréalisateurs du film et ce, même si Angélique Litzenburger joue un rôle plus qu'inspirée de sa vie aux côtés de ses véritables enfants. Où s'arrête la vérité, où commence la fiction ? A vrai dire, la question n'est pas si importante devant un récit qui transpire l'authenticité et la tendresse (mais sans sentimentalisme ni concessions) pour ses personnages. Angélique, qui se marie à 60 ans et a donc décidé de se ranger, est-elle un monstre d'égoïsme ou simplement une femme libre ? A chacun de se faire sa religion. Les scènes de cabaret sont anecdotiques et constituent le point faible d'un film tout entier contenu dans ce portrait de femme et ses relations compliquées avec ses quatre enfants. On pourra le qualifier de naturaliste si l'on veut et évoquer Pialat. Mais Party Girl possède son propre univers, celui de la Lorraine d'après les mines, son tempo et son style. Une Caméra d'Or à Cannes hautement méritée.
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