Cinéphile m'était conté ...

Sweet Country, Warwick Thornton, Australie, 2017

Dans les années 1920, un aborigène tue un blanc en état de légitime défense avant de s'enfuir. Depuis sa Caméra d'Or en 2009 pour Samson et Delilah, Warwick Thornton a tourné un long-métrage, inédit en France, et plusieurs courts et documentaires. Sweet Country est un pur western australien, denrée plutôt rare malgré le potentiel de l'histoire du pays sans oublier ses vertigineux paysages aussi impressionnants que les américains. Le film déroule un scénario assez simple et aux rebondissements dans l'ensemble prévisibles dans une évocation sans doute un peu trop sommaire du racisme ambiant. Seuls deux ou trois personnages comportent quelques nuances, en particulier celui joué par Sam Neill, relativement mineur. Thornton prend son temps pour aboutir au procès du meurtrier, qui donnent les scènes les plus efficaces du film, sachant que la justice blanche, comme dans l'Ouest, se détermine plutôt par le plomb. Plutôt bien réalisé mais inégalement interprété, Sweet Country reste tout de même à demi convaincant.

Note : 6/10