Sus à l'industrie pharmaceutique (La trace de l'ange)
Ceux qui aiment (adorent ?) les livres de Stefano Benni, en particulier Margherita Dolcevita et Pain et tempête, attendent chaque nouveau roman de l'auteur italien avec une béatitude digne de ravis de la crèche. Autant dire que La trace de l'ange est une réelle déception à l'aune de leurs grandes espérances. Primo, le livre est bien trop court, une petite centaine de pages, comment ne pas se sentir frustré ? Secundo, Benni semble avoir oublié un peu de sa loufoquerie habituelle pour s'attaquer avec une rare véhémence à l'incurie du corps médical et, surtout, au pouvoir de l'industrie pharmaceutique "troisième par ordre d’importance, après les armes et le pétrole." Un pamphlet, pourquoi pas, mais on attend plus l'écrivain du côté de la satire dévastatrice et gouailleuse qui lui va mieux au teint. Tertio, ce "conte de Noël à l'envers" s'encombre de personnages superfétatoires, des anges ou assimilés tels, qui viennent semer une drôle de confusion dans le roman et embrouiller le message. Evidemment, Stefano Benni a du métier et La trace de l'ange se lit sans déplaisir. Mais pas avec le bonheur ineffable de se retrouver au coin du feu avec un livre ami. Snif !
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