Cinéphile m'était conté ...

Cinéphile m'était conté ...

Sur un air de charleston (Magic in the Moonlight)

Woody Allen aurait adoré être magicien. Heureusement pour nous, il n'est "que" cinéaste et, ma foi, les deux professions ont tellement de points communs que, d'une certaine façon, il aura été fidèle à ses rêves. Son dernier tour de magie se déroule sur la Côte d'Azur magnifiée par la photo de Darius Khondji. Et sur un air de charleston pour évoquer ces années 20 dont l'aspect désuet et légèrement excentrique se marie parfaitement au ton que Woody Allen a cherché à donner à Magic in the Moonlight. Sous le couvert d'une comédie romantique en apparence légère, le réalisateur, 80 ans à la fin de 2015, déjà, signe un film personnel et touchant. La puissance de la raison contre les forces de l'irrationnel, ce n'est pas tant ce combat qui intéresse Allen, celui-ci est d'ailleurs court-circuité à mi-parcours par un gentil twist qui sert d'alibi pour revenir à ses sujet éternels : la vie, la mort et ce qu'il y a entre les deux pour nous aider à apprécier la première et à éviter de trop penser à la seconde. Le fond est assez pessimiste en définitive puisqu'il faut se nourrir d'illusions pour tenir debout avec un tant soi peu de dignité. En tant que cinéaste, Allen sait parfaitement que son art participe de cette fuite en avant du divertissement. Alors, autant le faire avec élégance et, de ce point de vue, Magic in the Moonlight remplit parfaitement son office. Avec une Emma Stone charmante, certes pas encore au niveau de la Scarlett Johansson de Match Point, et surtout un Colin Firth que l'on a connu fade à ses début et qui révèle enfin son plein talent à multiple facettes.

 

L'avis de sentinelle

 

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22/10/2014
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