Cinéphile m'était conté ...

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Sortilège glacé (White Bird)

Le très talentueux et déjanté Gregg Araki adaptant la romancière américaine Laura Kasischke adepte des atmosphères troubles, c'était, sur le papier, une combinaison intrigante. Le résultat est fascinant : White Bird, sous des dehors de teen movie et de thriller psychologique, s'impose par son climat glacé et ouaté, tout entier construit construit autour des cauchemars froids de son héroïne adolescente. Portrait d'un American Way of Life dysfonctionnel, le film rappelle parfois Lynch et/ou American Beauty. Si la jeune Shailene Woodley est remarquable, les quelques scènes "baroques" d'Eva Green en Desperate Housewife, au bord de la crise de nerfs sont stupéfiantes de violence rentrée. Araki dit avoir voulu réaliser un film féministe de l'âge des possibles (18 ans) à celui des désillusions (20 ans plus tard). Il le démontre de façon crû et réaliste à certains moments et oniriques à d'autres, dans une mise en scène élégante et pure comme une étendue neigeuse. Le twist final, inattendu, n'est pas le plus important dans ce film singulier. C'est son atmosphère somnambule avec son imprégnation sociale de la fin des années 80 (Très belle B.O) qui séduit et hypnotise comme un sortilège blanc.

 

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14/10/2014
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